INTERVIEW PROCHAINE SORTIE : SEPTEMBRE 2007

25 ans, du charme et de l'humour à revendre, Hamza, alias Miz, est décidé à faire ses premiers pas dans la cour des grands. Dans la lignée des Gad Elmaleh son idole, Hassan El fad, Jamel et les autres, ce petit bout d'homme compte bien faire parler de lui. Et pour l'avoir un peu connu, croyez-moi, il va en épater plus d'un et plus d'une. Beaucoup de tchatche et de répartie, les mots ça le connait bien. Et si c'est un vrai spécialiste des blagues, l'humour c'est définitivement son créno. Impossible de ne pas rire en sa présence. Et parfois même, ce sont de vrais fou-rires qu'il déchaîne. Très prochainement sur scène donc. Soyez tous au rendez-vous pour applaudir ce jeune surdoué du rire. Croyez-moi, vous ne serez pas déçus! (Nafissa bouanani-journaliste Citadine )

N.B "Bonjour Hamza ! Alors déjà, pourquoi Miz?"
Miz : (rires) Moi-même je ne sais pas encore pourquoi ! Sûrement parce que je suis tout le temps pressé… Dire Miz à la place de Hamza me fait gagner beaucoup de temps !

« Alors, le rire, ça fait partie de toi depuis toujours?"
Je pense que le rire fait partie de nous tous. Mais, d’après ma mère, à ma naissance, lorsque j’ai vu la tête de l’infirmière, j’ai piqué un fou-rire au lieu de pleurer…

"Une belle entrée dans le monde..."
(rires) Oui, plutôt… C’est comme gagner au loto tu vois, c’est au pif. Mais je pense être quelqu’un de chanceux…

"Une chance que tu as exploité assez tard, non?"
Une chance que j’ai exploité au meilleur moment. Car, aujourd’hui et Dieu merci, les portes du monde artistique s’ouvrent de plus en plus. Et l’humour est quelque chose de vital, on en a tous besoin. Moi-même d’ailleurs, j’ai besoin de rire et j’aime qu’on me fasse rire…

"Et comment peut-on te faire rire?"
En faisant l’intéressant alors que tu es « KAMBOU » comme on dit chez nous ! Ca me fait vraiment rire ça… (sourire).

" Raconte moi un peu ton parcours professionnel jusque-là…"
J’ai fait des études de marketing touristique : j’ai bossé ensuite dans quelques hôtels à Casablanca et Marrakech. Après, j’ai changé direction et j’ai opté pour un poste de chef de produit dans une boîte de renom à Casa. D’ailleurs, j’ai jamais compris ce métier : on te donne un produit et tu deviens son chef… (rires).

"On est donc assez loin du rire... Tu attendais le meilleur moment?"
En fait, au lycée, entre amis ou avec mes collègues, j’ai toujours été le petit rigolo de la bande. Donc, j’ai toujours su quelle était ma véritable vocation… Mais jusque-là, aucune opportunité ne s’était vraiment présentée. Jusqu’à cette fameuse rencontre avec Hassan El Fad…

"Une rencontre qui a changé ta vie?"
Absolument oui. Une rencontre qui est en train de changer ma vie… En fait, je l’ai connu exactement il y a 3 ans durant le mois de ramadan. Après le ftour, je suis sorti avec mon oncle pour aller prendre un café et c’est là où j’ai croisé Hassan. On a discuté de tout et de rien. Notamment de la société marocaine. Et on avait des points de vue assez similaires lui et moi. Comme on a bien sympathisé, on s’est échangé nos coordonnées et on est resté en contact. Et puis, un jour, il me présente Redouane, un producteur marocain de renom, qui se trouve être aussi celui de Gad Elmaleh…

"Gad, c’est ton idole, n’est-ce pas?"
Ah oui, je l’adooooooore (rires) !!!!! Je pense que Gad est devenu l’idole de beaucoup de gens. Et qu’il est très apprécié par les marocains. D’ailleurs, tu as sans doute remarqué : très souvent, lorsqu’une personne de ton entourage veut sortir une vanne, elle la sort systématiquement à la Gad !!!!

"C'est vrai... Et toi, j'ai cru comprendre que tu connaissais tous ses sketchs par coeur, c'est bien ça?"
Tout à fait ! Il m’arrive même de les reprendre, de les revisiter et de les jouer à ma sauce dans des soirées entre amis. En fait, à chaque fois que je regarde le DVD de Gad, je suis inspiré, motivé à fond et je me mets automatiquement à écrire des sketchs (sourire).

" C'est lui qu'il t'a donné encore plus envie de faire ce métier?"
Avant « L’autre c’est moi », j’avais déjà écris mon spectacle. J’aurais pu le jouer l’année dernière déjà. Mais dès que j’ai vu son spectacle en DVD et en live, je me suis it qu’il était vraiment temps de me mettre au boulot !

"Et puis, tu as fini par le rencontrer ton idole…"
Oui et c’était magique ! Je pense d’ailleurs que Gad peut même jouer au magicien dans son prochain spectacle, avec tous les talents qu’il a… (sourire).

"Revenons à ton spectacle... C'est ta première représentation n'est-ce pas?"
Eh oui, enfin ! Mais avant la première au mégarama le 8 septembre, je vais jouer devant 400 personnes en août pour me rôder un peu.

"Comment appréhendes-tu cette première?"
Je pense qu’un artiste ne sait jamais comment appréhender les choses. Moi, je me pose des questions : j’ai surtout peur de décevoir, de ne pas faire rire tout le monde, etc. Mais, mon petit doigt me dit que ça se passera bien inchallah ! (sourire).

"Un petit trac tout de même?"
Jacques Brel a dit un jour : « ne pas avoir le trac avant de monter sur scène, c’est comme épouser une femme qu’on n’aime pas ». Oui, j’ai le trac, mais c’est tout à fait humain et normal.

"Ce spectacle, tu le prépares depuis longtemps?"
Depuis 2 ans déjà… Et je suis toujours en train de le peaufiner.

"Peut-on avoir une petite idée du contenu?"
C’est un genre de stand up show où je serai debout durant 1h45. Ca sera assez interactif, puisque je suis en contact direct avec le public. Je vais lui parler, lui raconter des anecdotes, etc. Je pense que beaucoup de gens vont s’identifier à ce que je raconte, tellement j’évoque des situations réelles. En fait, c’est un spectacle sociologique. Et pour résumer le tout, je vais vraiment me mouiller la chemise ! (rires)

"Donc il n'y aura pas de personnages?"
Non, mais je parle de certains personnages qui ont marqué ma vie, comme ma grand-mère par exemple…

"Ton spectacle s'appelle "Entr’acte". Pourquoi ce choix de nom?"
Parce que nous les marocains, nous avons tendance à « s’entr’acter » entre les gens. Nous sommes des « fdouli »… (sourire).

"Donc ça sera un genre nouveau ? A la mi chemin entre Gad et DJamel?"
Je dirais à la Miz !

"Et qu'attends-tu du public marocain? Sachant qu'il est souvent très exigeant..."
C’est vrai que le public marocain est le plus difficile à faire rire. Car, il ne rit pas sur n’importe quoi ! En fait, ce que je veux leur dire, c’est que le show sera au rendez-vous et que j’esère vraiment les surprendre…

"D'autant qu'il y a de la concurrence dans ce métier..."
Oui, mais je me dis que dans la vie, il faut savoir se faire une place. Ce n’est pas facile certes. Mais je travaille beaucoup pour ça.

"Et si jamais ça ne marche pas tout de suite, tu comptes persévérer malgré tout?"
Absolument oui, je ne baiserai jamais les bras.

"Autrement dit, c'est un rêve que tu es en train de réaliser?"
Oh oui, un véritable rêve d’enfance qui est en train de se réaliser…

"Et qu'en pensent ta famille et tes proches?
Au début, ça n’a pas été facile de convaincre ma mère : pour elle, un bureau c’est plus lucratif qu’une scène. Et puis, un jour, en assistant à un petit show que j’avais fait, elle a changé d’avis et aujourd’hui elle m’encourage dans cette voie. Elle est fière de moi et elle m’aide même pour chercher des sponsors.

"Et si le succès arrive vite, la notoriété ne te fait pas peur?"
Je suis un aventurier moi, je n’ai jamais peur de rien ! (rires) Mais, je vais te dire, si je fais ce métier, ce n’est pas pour le succès ni pour l’argent. C’est d’abord et surtout pour le plaisir. J’aime par-dessus tout faire rire les autres. Je me nourris de ça. Alors peur de la notoriété, non. Cela dit, je me pose des questions, je suis parfois soucieux ou anxieux…

"Et serais-tu le genre à prendre la grosse tête?"
C’est quoi la grosse tête ? (rires)

"Peux-tu te définir en quelque mots?"
En fait, je me cherche encore…

"Mais s'il y avait un seul mot... Tu dirais quoi?"
Marocain !

"Ca en dit déjà long... Justement, aimerais-tu t'exporter à l'étranger, ou préfères-tu rester au Maroc?"
En vérité, j’aimerai déjà gagner mon public. Parce que lorsqu’il est conquis, le public marocain est accueillant, chaleureux et généreux. Parfois, il y a même des gens qui veulent jouer avec toi tellement tu les touches ! Les marocains ont tous de l’humour dans le sang. Le public français est aussi chaleureux et jouer dans des salles comme l’Opéra ou le Zénith, c’est le rêve de tout artiste. Donc, pour répondre à ta question, je veux d’abord commencer dans mon pays, me faire une place parmi les miens et partager des instants de bonheur avec eux. Et, ensuite, je pourrais m’exporter… par bateau, car j’ai peur en avion ! (rires)

"Pour conclure... Le mot de la fin?"
Eh bien, j’espère vraiment que mon show plaira aux gens. Je compte donner le meilleur de moi-même. Comme toujours, comme dans la vie. Parce que je suis un passionné et que c’est comme ça que je fonctionne un grand merci a mon équipe layla,mon manager oussama benjelloun qui m’aide dans l’ecriture khalil mon metteur en scène stephane ingénieur d’éclairage et momo. Alors, merci à toi et un gros show biz à tous!